Sur la terre ocre, Zineb a égorgé un mouton noir. Noir tel la plus dense des nuits, où une petite fille avait été châtiée par erreur sinon par ignorance. Cette ignorance emmitouflant des milliers, non des millions, d'esprits -pourquoi les appeler donc esprits- paisibles, aveugles et tristement vides. Cruels et indifférents, j'ai vu des coeurs se pétrifier, des lames fendre une noblesse, une âme pure, voltigeant cette terre ocre, terre du mal, quartier d'Hadès.
Zineb bâtit une fontaine, le liquide pourpre était glaciale. Il échappait du cou de la bête noire. La bête, sans manifestation, détachée du déroulement de sa propre exécution, se laissa faire comme si l'ange pêchant les âmes bestiales l'appelait par des sons mélodiques de haut, il semblait être bien convainquant, la bête avait allongé son cou, encore plus sombre, cela me rappela un peuple, que j'ai croisé un jour, un soir, ça et là, il semblait être gai, il était certes aveugle. Un vent provenant des bas enfers avait surgis, il se mêla au sang glaciale, ainsi je vis une vapeur qui prit aussitôt des formes de lettres, les lettres qui nous séparent. Moi et eux.
Le sang giclant de la source noirâtre attira un ange, ange messager, débarquant des hauts cieux blancs avec une roue lumineuse sur le crane. Il fut violemment fasciné par le jet de sang, il s'approcha ébahi par la force et la cruauté provenant de la fontaine. Il laissa une maudite goûte pénétrer sa gueule. Un jour Adam goûta à la délicieuse pomme. L'ange avec tout son aura chut sur la terre ocre, vulgaire, et diabolique. Pris au piège!
Un sublime oiseau qui avait pris habitude et plaisir de se vanter. Plumes belles, multicolores, et gazouillis qui enivraient les adeptes de la liqueur, au seuil d'un bar tout près de la Kasbah quand la bouteille était épuisée, et que l'ivresse avait fuit ces pauvres.
Il vit les débris d'un ange, une roue de caoutchouc puante, une poussière d'une blancheur aveuglante ainsi qu'une perle épique qui n'avait point de couleur et qui hypnotisa l'oiseau. Habitué à être sujet d'admiration, il fut pris de rage et de persienne. Il introduisit son bec chanteur dans la perle magnifique. Et se transforma en esprit pur, fruit du bon arbre divin planté au jardin du ciel, tout près de la rivière. En usant de ses ailes devenues gigantesques il manifesta quelques rudes coups dans l'air et il se trouva aussitôt en haut.
L'oiseau mort sur la terre ocre, il fut rejeté par le ciel. La perle fut consommée par un ver, qui fut écrasé par un homme ordinaire. Ignare, simple d'esprit qui devint une figure fantastique, immédiatement après avoir caressé la perle. Il devint esprit pur, un ange-fils d'Adam. Un halo hallucinant accompagnait désormais l'ex-homme. Il voulut franchir les plus lointains des cieux, faire déborder les plus vastes des océans, percer tout mystère et écraser toute ignorance -cela abrutit était le savoir-. Cependant une graine malsaine persistait aux profondeurs du nouvel ange, quoique purifié de son humanisme il avait gardé un tout petit bout de bêtise. Il se dandina avec grâce tout au long du chemin tatouant la terre ocre. Soudain il aperçut un mirage, un mouton noire dont la veine jugulaire faisait un sublime jet de sang, sacré spectacle ! Il s'approcha, goûta de la diabolique fontaine. Et tomba mort, son corps dégagea sur le champ la plus répugnante des puanteurs et des centaines de vers attaquèrent ce tas de viande. La perle luisait constamment en dépit de l'ombre effrayante qui pesait sur la terre ocre, maudite. Seul le crane du martyre garda place, existence. Une terre ocre, maladive, fut aspergée du sang d'un mouton noir. Une fleur noire transperça le sol et prit place à la gauche de la tête squelettique et dupe. La fleur pleurait, et chaque larme glissait au long des pétales sombres et prit place sur la joue du feu-ange. -Tu as beau regretter l'homme, tu n'es plus.
Zineb bâtit une fontaine, le liquide pourpre était glaciale. Il échappait du cou de la bête noire. La bête, sans manifestation, détachée du déroulement de sa propre exécution, se laissa faire comme si l'ange pêchant les âmes bestiales l'appelait par des sons mélodiques de haut, il semblait être bien convainquant, la bête avait allongé son cou, encore plus sombre, cela me rappela un peuple, que j'ai croisé un jour, un soir, ça et là, il semblait être gai, il était certes aveugle. Un vent provenant des bas enfers avait surgis, il se mêla au sang glaciale, ainsi je vis une vapeur qui prit aussitôt des formes de lettres, les lettres qui nous séparent. Moi et eux.
Le sang giclant de la source noirâtre attira un ange, ange messager, débarquant des hauts cieux blancs avec une roue lumineuse sur le crane. Il fut violemment fasciné par le jet de sang, il s'approcha ébahi par la force et la cruauté provenant de la fontaine. Il laissa une maudite goûte pénétrer sa gueule. Un jour Adam goûta à la délicieuse pomme. L'ange avec tout son aura chut sur la terre ocre, vulgaire, et diabolique. Pris au piège!
Un sublime oiseau qui avait pris habitude et plaisir de se vanter. Plumes belles, multicolores, et gazouillis qui enivraient les adeptes de la liqueur, au seuil d'un bar tout près de la Kasbah quand la bouteille était épuisée, et que l'ivresse avait fuit ces pauvres.
Il vit les débris d'un ange, une roue de caoutchouc puante, une poussière d'une blancheur aveuglante ainsi qu'une perle épique qui n'avait point de couleur et qui hypnotisa l'oiseau. Habitué à être sujet d'admiration, il fut pris de rage et de persienne. Il introduisit son bec chanteur dans la perle magnifique. Et se transforma en esprit pur, fruit du bon arbre divin planté au jardin du ciel, tout près de la rivière. En usant de ses ailes devenues gigantesques il manifesta quelques rudes coups dans l'air et il se trouva aussitôt en haut.
L'oiseau mort sur la terre ocre, il fut rejeté par le ciel. La perle fut consommée par un ver, qui fut écrasé par un homme ordinaire. Ignare, simple d'esprit qui devint une figure fantastique, immédiatement après avoir caressé la perle. Il devint esprit pur, un ange-fils d'Adam. Un halo hallucinant accompagnait désormais l'ex-homme. Il voulut franchir les plus lointains des cieux, faire déborder les plus vastes des océans, percer tout mystère et écraser toute ignorance -cela abrutit était le savoir-. Cependant une graine malsaine persistait aux profondeurs du nouvel ange, quoique purifié de son humanisme il avait gardé un tout petit bout de bêtise. Il se dandina avec grâce tout au long du chemin tatouant la terre ocre. Soudain il aperçut un mirage, un mouton noire dont la veine jugulaire faisait un sublime jet de sang, sacré spectacle ! Il s'approcha, goûta de la diabolique fontaine. Et tomba mort, son corps dégagea sur le champ la plus répugnante des puanteurs et des centaines de vers attaquèrent ce tas de viande. La perle luisait constamment en dépit de l'ombre effrayante qui pesait sur la terre ocre, maudite. Seul le crane du martyre garda place, existence. Une terre ocre, maladive, fut aspergée du sang d'un mouton noir. Une fleur noire transperça le sol et prit place à la gauche de la tête squelettique et dupe. La fleur pleurait, et chaque larme glissait au long des pétales sombres et prit place sur la joue du feu-ange. -Tu as beau regretter l'homme, tu n'es plus.

Ca m'a rappelé André Breton, et je ne sais pas pourquoi. le style peut-être. Je trouve que c'est très inspirant, comme article.
RépondreSupprimerMerci, ce fut un tout bref songe pendant un cours d'arabe. On ne doit guère négliger ces folies, si minimes qu'elles puissent paraître. Une terre, un décès, un peuple.
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