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dimanche 26 décembre 2010

Premier jet...

Ce billet a été destiné en tant que commentaire sur un article - d'un blogueur marocain - qui fut publié sur Facebook : http://www.facebook.com/notes/riad-essbai/humains-trop-humains/471069507212 .
Un premier jet, sans corrections ni modifications. De mon esprit à l'humain.
   Je souris, je cogitais dernièrement sur ce penchant à écrire sur les putes qui se stimulait chez moi. Et voilà que je découvre que je ne suis pas le seul. Cependant la prostitution n'est qu'un petit issu à un tourbillon infernale qui enveloppe l'humanité et non seulement notre médiocre société marocaine, dite arabo-musulmane. Prostitution, cruauté, corruption et autres ne sont point absentes dans aucune nation, sinon l'utopie existera et nous irons nous autres acheter une corde car l'islam propose une bonne solution aux vices humains. Même les puissances mondiales baratinant sur les droits de l'homme n'éprouvent pas le moindre regret à mutiler cette humanité, à la froisser et à la priver de tout sens sacré. L'homme est néanmoins sacré d'après dieu - le coran - ainsi qu'une masse de philosophes notamment ceux de la période des lumières. Notre problèmes est que nous sommes incapables de suivre notre religion, en voyant l'islam plutôt un mode de gouvernement je vois une version réaliste de l'Eldorado. Mais la gangrène a fait tant de ravages que la restauration d'un système, qui ne manquait néanmoins de failles, est devenue quasiment impossible. Il nous faudra bannir tous ces gens et reconstituer tout, absolument tout. Car la peste s'est fait encrée chez l'homme, il l'a, désormais, dans la peau. Nombreux pays subissent des pressions d'en haut afin de ne pas suivre l'islam correctement. La discussion en cela peut prendre de très nombreuses heures, brèves cependant. J'aimerais tout de même souligner l'hypocrisie. Oui tout ce monde est hypocrite. On me chante droits de l'homme et on massacre un gamin sous mes yeux, ah si on se contentait d'un gamin, on tue toute l'humanité. On me chante d'autres autres propos sacrés et je vois ma société nager, confortablement, dans la merde. J'aurais aimé employer un peu d'euphémisme à cette dernière expression mais cela s'avère impossible. Car la merde n'est en fin de compte que de la merde. Nous assistons aux formes les plus infectes de la déchéance de l'humanité (je manque d'imagination) . La barbarie a toujours existé, mais jamais sous un masque de vertus et d'humanité superficielle dite parfaite. De qui se moque-t-on, après tout nous ne sommes que des humains.Nous, eux, ainsi que tout ces crétins qui fourmillent sur le globe. Dirigés. Oui l'idéologie, l'idéologie... Mais où pointer le doigt, vers qui ? Je répète nous ne sommes que les descendants de Caïn et d'Adel qui n'ont justement pas hésité à s'entre tuer.  Nous nous verrons tous un jour chez dieu là haut. Je fais un aveu, cet après-midi j'ai vu l'humanité passer sous mes paupières et j'ai pleuré. Dégoût, angoisse peut importe c'était certes atroce. J'ai inscrit le date de ce jour sur mes bras, oui j'avais mal, en veillant à ce que je n'oublie jamais ce jour, cette vision plus précisément. Suis-je fou ? Suis-je un génie (non, je vous l'assure, mon père se plaint de mes notes de mathématiques) qui suis-je donc ? ou que suis-je ? devrais-je demander. On ne sait plus rien. Avant de dessiner sur mes bras ce beau  souvenir de mes 16 ans, j'ai songé à achever ma vie, puis j'ai vu l'islam. L'enfer, ce qui a engendré plus de larmes mais la disparition de toute envie de suicide, oui Dieu merci, je me vois bosser écrivain au paradis. Voilà donc qu'en parlant de l'humanité on risque de perdre la tête. J'ai essayé d'écrire suite à mon , soit disant, choc. Mais je n'y parvenais pas, et voilà que j'ai vomi quelques unes de mes idées agaçantes ici,suite à ce bon article. Coincidence ? Qui-sais, une partie de ma maison fut carbonisée le jour de l'Achoura mais je m'abstiens de la superstition. La raison risque de me bouleverser... que dire-t-on encore de ces histoires ? non merci. Je publie cela sur mon blog. J'ai mal au crane, j'ai un expo à préparer. Sur l'abolition de la peine de mort... suite au roman de V.Hugo. Oui le sujet quasi existentielle parlant mort et vie. Je vous dis mes amis, on a beau songer haut, très haut et très loin. Nos pieds et nos corps demeurent ici bas. A très bientôt. Merci !

dimanche 19 décembre 2010

Pourtant, elle réfléchit.

    Des fois la vie nous préoccupe. Nous nous agitons par ici et par là et ne consacrons guère de temps à  méditer notre existence. Etudier ce que nous sommes, ce que nous faisons, ceux qui nous entourent ainsi que chaque coin de ce vaste tableau que nous nous sommes accoutumés à négliger. Aux obligations du temps, de la société, de tout ce monde qui ne cesse de fourmiller derrière le matériel. Ainsi, tel des singes, nous ne faisons que courir à bout de souffle, pour la bête raison que : toute cette horde consacre sa vie à courir. Au cours de notre course affolée vers la délicieuse utopie, autrement dite : le bonheur - j'évoque l'histoire du trésor au bout de l'arc-en-ciel - qui ne cesse à son tour de palpiter. De se montrer et de se dissimuler alternativement entre les denses branches de l'arbre de la vie. Des personnes pénètrent notre jardin s'y baladent, touchent un peu partout. Ils s'amusent à régler ceci et à abîmer cela, puis en sortent laissant quelques traces, souvenirs qui, aux mouvements monotones des aiguilles de la grosse pendule, prennent forme de faibles images qui sentent une joie, un frisson ou un chagrin.
    On s'en fout pas mal de son nom, elle était certes victime du temps, victime du monde, victime d'elle même. Comme maintes personnes elle ignorait les circonstances exactes qui avaient finalement fait un tel aigre et violent aboutissement de sa vie. Un soir, en compagnie de sa liqueur et de ses blondes, elle s'était livrée à une bien longues et profonde réflexion. La radio raisonnait dans l'étroite pièce, sous effet éthylique, elle sentait les douces mélodies lui parlant à leur tour, chatouillant son coeur fendu et son cerveau drogué. Le transistor criait : " people don't know where they come from, so how could they know where they go" . Quoiqu'elle n'avait pas vraiment compris le couplet, elle était traversée d'un bizarre sentiment. << -Peut être avais-je senti au lieu de comprendre ? se dit-elle. >> Elle chassa aussitôt  la pensée jugée trop philosophique ou plutôt irréaliste - Les marocains ont tendance à traiter tout baratin classé irrationnel sinon trop sage de philosophie -  et embrassa la bouteille. D'ailleurs elle ne se permettait point d'imaginer que le système éducatif marocain pouvait un de ces jours, de son bref et minable passé, réussir à l'aider. Ni elle ni des milliers d'autres jeunes représentant le futur de la nation. Voilà encore une vérité que les voyantes pourraient affirmer sans le moindre scrupule : -Ma fille tu ne réussiras pas ta vie en allant à l'école. Elle n'avait aucun doute de son ignorance à la langue de Shakespeare. Peut être n'est-ce pas vraiment sa langue, pourquoi lui ai-je attribué ? Bref, elle ignorait l'anglais comme ignorait la majorité des marocains la culture. << -Qui suis-je ? se demanda-t-elle, la voix intérieure lui répondit : -Personne ! >> Elle but davantage de whisky et se reposa la même question, qui se heurta à la même réponse tranchante. Tel un couperet qui s'abat sur votre voie à chaque fois que vous songez à quelque chose de grand, d'ambigu.
Elle était une prostituée - pas de clients pour ce soir, on boit fume et sois-disant réfléchit-. Oui prostituée, c'est tout ce qu'on pourrait dire d'elle. Peut être pas ! Au-dessus de ce tas de chaire à vendre résidait un coeur, un esprit. Les personnes qu'elle avait l'habitude de fréquenter ne s'en apercevaient point. Les client se contentaient de jouir et de jeter les billets bancaires. << -Tu sais maman, une fois grande je deviendrais une maîtresse. Avait une petite fille lancé un soir glaciale dans une petite baraque à la banlieue casablancaise. -Oui ma fille, tu seras tout ce que tu voudras, couches toi donc, demain tu iras à l'école. >> Et voilà que le lendemain, elle fut violée. Au coin de la ruelle tout près de l'école, par un alcoolique qui avait la chance de croiser une telle douceur ce matin où la gueule de bois défigurait son visage, sa conscience. Désastre ! Peut-être que sa prostitution avait débuté ce jour même. Le temps lui avait lancé un doux rêve en guise de paie. Un soir pluvieux où la fine couverture ne parvenait pas à anéantir le froid, alors qu'un simple touché de l'angélique main maternelle était capable de chasser tout mal, tout angoisse et d'accueillir le sommeil dont le seuil était orné de belles fleurs. En échange, le temps lui avait arraché tout ce qu'elle possédait de précieux. Tout son investissement, toute se vie. Vu que l'existence de la plupart des jeunes filles marocaines se résume en un chemin anodin  parcouru par des filles stéréotypées. Elle avait certes échappé à la règle, cependant elle n'était pas vraiment à l'abri de la tragédie humaine, un immense moulin qui gobait et réduisait en poudre des paquets de personnes victimes soient elles ou bourreaux. Tout ce qui se passait autour d'elle, personnes et évènements meublant sa vie la répugnaient violemment. Lui rongeaient le coeur. Elle avait rêvé du prince charmant elle aussi, jusqu'à ce qu'un jour elle a adopté le métier le plus vieux et le plus pitoyable du monde. Récemment elle ne se permettait plus de rêver, les nuits s'accumulaient, le fer du désespoir creusait plus profondément dans son esprit. Elle avait perdu la capacité de rêver, elle y a renoncé, par orgueil pendant que le temps la consumait. Le téléphone sonne. Un client de qualité, un "fidèle" qui n'était pas si radin que ces simples employés qui voulaient faire la fête à deux sous. Va plutôt prier frère ! Elle éteignit la blonde et se dirigea vers la douche.
    Le fameux client était un député au parlement, on le nommait Haj....

samedi 4 décembre 2010

La perle

    Sur la terre ocre, Zineb a égorgé un mouton noir. Noir tel la plus dense des nuits, où une petite fille avait été châtiée par erreur sinon par ignorance. Cette ignorance emmitouflant des milliers, non des millions, d'esprits -pourquoi les appeler donc esprits- paisibles, aveugles et tristement vides. Cruels et indifférents, j'ai vu des coeurs se pétrifier, des lames fendre une noblesse, une âme pure, voltigeant cette terre ocre, terre du mal, quartier d'Hadès.
Zineb bâtit une fontaine, le liquide pourpre était glaciale. Il échappait du cou de la bête noire. La bête, sans manifestation, détachée du déroulement de sa propre exécution, se laissa faire comme si l'ange pêchant les âmes bestiales l'appelait par des sons mélodiques de haut, il semblait être bien convainquant, la bête avait allongé son cou, encore plus sombre, cela me rappela un peuple, que j'ai croisé un jour, un soir, ça et là, il semblait être gai, il était certes aveugle. Un vent provenant des bas enfers avait surgis, il se mêla au sang glaciale, ainsi je vis une vapeur qui prit aussitôt des formes de lettres, les lettres qui nous séparent. Moi et eux.
   Le sang giclant de la source noirâtre attira un ange, ange messager, débarquant des hauts cieux blancs avec une roue lumineuse sur le crane. Il fut violemment fasciné par le jet de sang, il s'approcha ébahi par la force et la cruauté provenant de la fontaine. Il laissa une maudite goûte pénétrer sa gueule. Un jour Adam goûta à la délicieuse pomme. L'ange avec tout son aura chut sur la terre ocre, vulgaire, et diabolique. Pris au piège!
Un sublime oiseau qui avait pris habitude et plaisir de se vanter. Plumes belles, multicolores, et gazouillis qui enivraient les adeptes de la liqueur, au seuil d'un bar tout près de la Kasbah quand la bouteille était épuisée, et que l'ivresse avait fuit ces pauvres.
Il vit les débris d'un ange, une roue de caoutchouc puante, une poussière d'une blancheur aveuglante ainsi qu'une perle épique qui n'avait point de couleur et qui hypnotisa l'oiseau. Habitué à être sujet d'admiration, il fut pris de rage et de persienne. Il introduisit son bec chanteur dans la perle magnifique. Et se transforma en esprit pur, fruit du bon arbre divin planté au jardin du ciel, tout près de la rivière. En usant de ses ailes devenues gigantesques il manifesta quelques rudes coups dans l'air et il se trouva aussitôt en haut.
L'oiseau mort sur la terre ocre, il fut rejeté par le ciel. La perle fut consommée par un ver, qui fut écrasé par un homme ordinaire. Ignare, simple d'esprit qui devint une figure fantastique, immédiatement après avoir caressé la perle. Il devint esprit pur, un ange-fils d'Adam. Un halo hallucinant accompagnait désormais l'ex-homme. Il voulut franchir les plus lointains des cieux, faire déborder les plus vastes des océans, percer tout mystère et écraser toute ignorance -cela abrutit était le savoir-. Cependant une graine malsaine persistait aux profondeurs du nouvel ange, quoique purifié de son humanisme il avait gardé un tout petit bout de bêtise. Il se dandina avec grâce tout au long du chemin tatouant la terre ocre. Soudain il aperçut un mirage, un mouton noire dont la veine jugulaire faisait un sublime jet de sang, sacré spectacle ! Il s'approcha, goûta de la diabolique fontaine. Et tomba mort, son corps dégagea sur le champ la plus répugnante des puanteurs et des centaines de vers attaquèrent ce tas de viande. La perle luisait constamment en dépit de l'ombre effrayante qui pesait sur la terre ocre, maudite. Seul le crane du martyre garda place, existence. Une terre ocre, maladive, fut aspergée du sang d'un mouton noir. Une fleur noire transperça le sol et prit place à la gauche de la tête squelettique et dupe. La fleur pleurait, et chaque larme glissait au long des pétales sombres et prit place sur la joue du feu-ange. -Tu as beau regretter l'homme, tu n'es plus.

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